lundi 27 janvier 2014

Pesticides et eau du robinet : les variations régionales ne modifient pas les résultats des évaluations de risque nationales

Comme les autres aliments, l’eau du robinet est susceptible d’être contaminée par des pesticides. L’Anses a réalisé un travail dédié afin d’évaluer la part que représente l’eau dans l’exposition alimentaire globale aux pesticides et les conséquences de la variabilité géographique de sa contamination en termes de risques. Cette étude, conduite dans le cadre de l’Observatoire des résidus de pesticides (ORP) a été financée par l’Office national de l'eau et des milieux aquatiques (ONEMA) au titre du plan Ecophyto.
De façon générale, pour les 106 substances étudiées, cette étude montre que les variations régionales des concentrations de pesticides dans l’eau ne modifient pas les conclusions des évaluations de risque conduites à l’échelle nationale connues à ce jour, la contribution de l’eau à l’exposition alimentaire globale aux pesticides étant généralement faible.

Le terme « pesticides » désigne des substances ou des préparations permettant la prévention, le contrôle ou l'élimination d'organismes jugés indésirables (plantes, insectes, champignons, rongeurs, bactéries…). Ce terme recouvre donc à la fois les produits phytopharmaceutiques, utilisés en agriculture, mais également les biocides et certains médicaments antiparasitaires humains ou vétérinaires. En fonction des conditions d’utilisation et selon les caractéristiques du milieu, ces pesticides sont susceptibles de se retrouver dans l’environnement (air, eau, sol), ainsi que dans les denrées alimentaires, dont l’eau. Toutefois l’eau du robinet se distingue des autres denrées, du fait de la dépendance des individus à une même source d’approvisionnement et de la variabilité géographique et temporelle de la contamination de cette source.
Quelle est la contribution de l’eau du robinet à l’exposition alimentaire totale aux résidus de pesticides ? Observe-t-on une variabilité régionale ? Quels sont les risques liés à la consommation d’eau du robinet ?
Telles sont les questions auxquelles l’Anses souhaitait répondre. Dans ce but une étude a été réalisée par l’Agence, dans le cadre de l’Observatoire des résidus de pesticides (ORP), grâce à des fonds de l’Office national de l'eau et des milieux aquatiques (ONEMA), au titre du plan Ecophyto, piloté par le Ministère en charge de l’Agriculture.

Une étude basée sur un très grand nombre d’analyses

L’objectif de ce travail était notamment d’évaluer l’exposition alimentaire de la population aux pesticides provenant de l’eau du robinet et sur cette base de caractériser le risque lié à l’exposition hydrique par ingestion.
Ce travail s’appuie sur l’ensemble des données du contrôle sanitaire du Ministère en charge de la Santé pour la période 2007-2009, c'est-à-dire plus de 5,7 millions d’analyses extraites du Système d’information en santé environnement sur l’eau (Sise-eaux). Ces analyses portent sur environ 80 000 prélèvements et concernent 501 résidus de pesticides[1].
Cette étude vient ainsi compléter les résultats de l’Etude de l’alimentation totale 2 (EAT2) et des avis annuels Anses/ORP relatifs à la surveillance des expositions alimentaires et à l’orientation des programmes nationaux de surveillance des aliments. Sa complémentarité tient à l’intégration de la variabilité géographique de la contamination de l’eau distribuée. Ainsi, la contamination est considérée au niveau de chaque station de prélèvement et pour chacun des échantillons prélevés.
Parmi les 501 résidus recherchés dans le cadre du contrôle sanitaire :
  • 210 n’ont pas été quantifiés dans l’eau de distribution (absents ou présents à des niveaux trop faibles pour être quantifiés).
  • Pour 33 substances : il n’a pas été possible de conclure en raison de données jugées insuffisantes ou manquantes.
Les 258 résidus restants représentent  224 substances ou groupes de substances.
  • Pour ces 224 pesticides :
    • l’analyse a porté en priorité sur 106 pesticides pour lesquels des données de contamination dans l’eau et dans les denrées alimentaires solides sont disponibles.
    • Pour les 118 substances restantes, compte tenu de leur usage, des évaluations de risque précédentes et de leurs caractéristiques physico-chimiques, elles sont peu ou pas recherchées dans les denrées alimentaires solides, ce qui n’a pas permis leur prise en compte dans l’estimation de la contribution de l’eau à l’exposition alimentaire totale. Par exemple, c’est le cas du chlortoluron, de la bentazone et du glyphosate.

Sur la base de ces données, la part de l’exposition liée à l’eau a été calculée et rapprochée de l’exposition provenant des aliments solides pour calculer l’exposition alimentaire totale. Pour chaque substance, cette valeur a ensuite été comparée aux valeurs toxicologiques de référence (DJA[2] pour le risque à long terme, ARfD[3] pour le risque court terme) afin de caractériser le risque.

Conclusions et perspectives de l'étude

Pour les 106 substances pour lesquelles une évaluation globale a pu être menée au niveau national (dans l’eau et les denrées alimentaires solides), la contribution moyenne de l’eau à l’exposition alimentaire totale est inférieure à 5% sauf pour 8 pesticides et leurs métabolites : atrazine, simazine, oxadixyl, propoxur, benalaxyl, métolachlore, diuron, hexaflumuron.
La contribution de l’eau est étroitement liée aux usages des pesticides. Dans certains cas, elle est importante, voire totale, pour certains herbicides que l’on retrouve essentiellement dans l’eau.
Pour certaines substances, on observe une variabilité des expositions hydriques, à l’intérieur d’une même région, qui pourrait s’expliquer par la diversité des pratiques culturales.
Concernant le risque à long terme (chronique), l’étude montre quela contribution de l’eau à la dose journalière admissible (DJA) est faible : elle est inférieure à 1%, sauf pour 2 substances et leurs métabolites : l’atrazine et le carbofuran aujourd’hui interdites. Pour ces substances, la contribution à la DJA est inférieure à 5%.
Ainsi, les résultats de cette étude, prenant en compte la variabilité géographique de la contamination de l’eau de distribution, ne modifient pas substantiellement les conclusions des évaluations de risque précédentes (EAT2). Des dépassements des DJA sont observés pour seulement 2 substances : le diméthoate, déjà identifié dans l’étude EAT2, et la propargite, actuellement interdite.
Concernant le risque à court terme (aigu), il n’est observé aucun dépassement des valeurs toxicologiques de référence (ARfD).

Les résultats de l'étude

  • Les résultats de l'étude n’appellent pas de modifications des modalités de fixation des valeurs sanitaires maximales proposées par l’Anses à la demande du Ministère en charge de la Santé en cas de non-conformités de l’eau du robinet.
  • Les résultats de l'étude viendront alimenter les travaux conduits annuellement par l’Anses/ORP pour la définition des programmes de surveillance des pesticides dans les denrées alimentaires, en particulier pour les substances qui sont actuellement peu ou non recherchées dans ces matrices.
D’ores et déjà, ce travail permet à l’Anses de formuler plusieurs recommandations :
  • L’effort de surveillance de l’eau de distribution doit être maintenu, voire renforcé, dans les unités de distribution de petites tailles et pour les substances pour lesquelles il n’a pas été possible de conclure dans la présente étude.
  • Par ailleurs, des travaux de recherche supplémentaires sont nécessaires. Ils permettraient de mieux connaître les effets sur la santé de certains pesticides ainsi que d’estimer les effets cumulés et les effets aux faibles doses pour les pesticides de type perturbateurs endocriniens.

 [1]Le terme « résidu » recouvre à la fois les pesticides, les produits qui peuvent en être issus (produits de dégradation) ainsi que des molécules interdites, quelquefois depuis de nombreuses années, mais qui possèdent une forte rémanence dans l’ environnement.
[2] La DJA (dose journalière admissible) est définie par l’OMS comme la dose qui peut être ingérée tous les jours pendant toute la vie, sans risque appréciable pour la santé du consommateur.
[3] L’ARfD (acute reference dose) est définie par l’OMS comme la dose qui peut être ingérée pendant une période de 24h ou moins, sans risque appréciable pour la santé du consommateur.

Source: http://www.anses.fr/fr/content/pesticides-et-eau-du-robinet-les-variations-r%C3%A9gionales-ne-modifient-pas-les-r%C3%A9sultats-des

Buzzin

Evaluation des risques liés à l’éthanol


Evaluation des risques liés à une exposition par inhalation de vapeur d’éthanol et/ou par contact avec la peau



L'alcool éthylique, ou éthanol, est présent dans de très nombreux produits de consommation courante. Il est également utilisé dans un cadre professionnel pour de nombreuses applications (combustiles, solvant, désinfectant, …). Si les risques liés à la consommation d’alcool par ingestion sont bien connus, à l’inverse ceux résultant d’une exposition par inhalation de vapeur d’éthanol et/ou par contact avec la peau, restent en question. Dans ce contexte, l’Agence a évalué les risques résultant d’une exposition par inhalation de vapeur d’éthanol et/ou par contact avec la peau pour la population générale ainsi qu’en milieu professionnel.

L'alcool éthylique, ou éthanol, est présent dans de très nombreux produits de consommation courante (produits d’entretien, nettoyants, lave vitre, détergents liquides, produits d’hygiène, cosmétiques, désinfectants, encres, peintures et vernis, arômes, alcool à brûler, dégivrant, … ). Il est utilisé dans de nombreuses applications en tant que:

combustible (le gouvernement français a lancé officiellement fin 2006 l'E85, un mélange de 85 % d'éthanol et de 15 % d'essence comme agrocarburant, disponible dans plusieurs centaines de stations de service depuis la fin de l'année 2007)

solvant (procédés d’extraction en laboratoires et fabrication de peintures, vernis, encres, matières plastiques, adhésifs, explosifs, parfums, cosmétiques, industrie pharmaceutique,
L’éthanol dissout particulièrement bien les graisses et de nombreuses matières plastiques

désinfectant : matière première dans la synthèse de produits chimiques (production d’acide acétique, d’acrylate d’éthyle, d’acétate d’éthyle, des éthers de glycol, d’éthylamine, d’éthylène, d’éthers oxydes).


Les effets de l’éthanol sur la santé


Les effets de l’éthanol sur la santé sont observés chez les consommateurs excessifs de boissons alcoolisées : nausées, vomissements, vertige, voire paralysie respiratoire. Au-delà des symptômes d'ébriété constatés à court terme, la consommation excessive et régulière d’alcool s’est révélée dangereuse pour la santé à moyen ou long terme.

De fait, les toxicologues et les épidémiologistes ont acquis une bonne connaissance des effets et des mécanismes de l’éthanol par ingestion. Cirrhose du foie, cancers, troubles du système nerveux, syndrome d'alcoolisation fœtale sont les pathologies les plus graves provoquées par la consommation excessive de boissons alcoolisées (INSERM, 2001).

Il est également reconnu que l'inhalation de vapeurs d’éthanol et le contact cutané peuvent être une source d’irritation locale.

Dans ce contexte, l’Agence s’est penché sur la question des risques résultant d’une exposition par inhalation de vapeur d’éthanol et/ou par contact avec la peau pour la population générale ainsi qu’en milieu professionnel.


Les travaux de l’Agence


L’enjeu des travaux menés par l’Agence est de définir si des personnes qui sont exposées à l’éthanol, par contact cutané et/ou par inhalation, à de faibles concentrations dans le cadre de leur travail ou de leurs activités domestiques, présentent un risque accru pour leur santé (toxicité de la reproduction, neurotoxicité…)

Il s'agit donc, aussi bien pour la population professionnelle que pour la population générale:

d’évaluer les risques sanitaires ;
d’envisager, si nécessaire, des mesures adéquates de réduction des risques ;
d’identifier les possibilités de substitution de l’éthanol.



Ces travaux ont été pris en charge par le Comité d’Experts Spécialisés « Évaluation des risques liés aux substances chimiques » de l’Agence et un groupe de travail dédié a été constitué, réunissant dix experts toxicologues, médecins et chimistes.

Pour mener à bien cette expertise, trois axes de travail complémentaires ont été poursuivis :

Une synthèse des effets sanitaires de l’éthanol, à faible dose, pour les deux voies par inhalation et contact cutané a été réalisée.
Afin d’examiner les situations d’exposition à l’éthanol pour les populations professionnelle et générale, l’Agence a collecté des informations relatives aux filières de production de l’éthanol, aux activités professionnelles utilisant de l’éthanol et aux produits de consommation contenant de l’éthanol.
Afin de déterminer les niveaux d’exposition dans les deux types de population, les valeurs d’exposition professionnelle à l’éthanol ont été collectées dans la littérature par le recensement des niveaux d’exposition observés dans les entreprises et par une extraction des données contenues dans la base COLCHIC. Les expositions de la population générale ont été estimées par le groupe de travail, sur la base des connaissances acquises sur les produits et leurs modes d’utilisation, puis à partir de scénarios probables d’exposition. L’évaluation des risques liés à l’éthanol dans les produits cosmétiques a été conduite par l’AFSSAPS, puis prise en compte dans les travaux de l’Agence. L’exposition aiguë liée à l’application d’un produit de bricolage riche en éthanol (tel que le vernis au tampon) a également été estimée, même si son usage dans la population générale est peu fréquent. L’exposition chronique à l’éthanol a été estimée à partir de données de concentrations atmosphériques mesurées dans les environnements intérieurs et extérieurs au Canada, en l’absence de données françaises. Sur cette base, l’évaluation des risques a été réalisée en mettant en regard les niveaux d’exposition mesurés ou estimés susceptibles de conduire à des effets sanitaires potentiels.

Enfin, les mesures de réduction des risques, y compris la possibilité de substitution de l’éthanol, ont fait l’objet d’un recueil des pratiques et des expériences auprès des professionnels.


Conclusions 


Évaluation des risques en milieu professionnel

En dehors des boissons alcoolisées, l’éthanol est présent dans de nombreux produits professionnels : peintures, vernis et encres, produits hydro-alcooliques, agrocarburants. Plus de 650 000 professionnels seraient potentiellement exposés à l’éthanol, par contact cutané et/ou par inhalation.

Les effets toxiques de l’éthanol (cancérogènes, sur la reproduction…), associés à la consommation de boissons alcoolisées, sont bien connus. L’éthanol contenu dans les boissons alcoolisées est ainsi classé comme cancérogène certain (catégorie 1) par le Centre International de Recherche sur le Cancer (CIRC). Contrairement à l’ingestion, l’inhalation liée à une activité professionnelle ne conduit pas à l’augmentation significative de la concentration d’éthanol dans le sang, responsable de la plupart des effets toxiques.

Les concentrations atmosphériques d’éthanol sur les lieux de travail restent généralement très en deçà (6 à 20 fois) de la valeur limite d’exposition professionnelle française sur 8 heures (1900 mg.m-3 actuellement en vigueur). Toutefois, des dépassements peuvent être observés à certains postes de travail, notamment dans le secteur des distillations industrielles et de la vinification. Pour information, les concentrations d’éthanol dans le sang (éthanolémie) résultant de l’inhalation d’éthanol dans un cadre professionnel sont généralement très inférieures (50 à 250 fois) au seuil fixé par le code de la route (0,5 g.L-1).

Des symptômes d’ébriété, liés à des expositions professionnelles aigues à de fortes concentrations de vapeur d’éthanol, ne peuvent pas être écartés.

Les résultats des travaux d’expertise n’ont pas permis de mettre en évidence de risque chronique pour la santé, spécifiquement lié à une exposition professionnelle par inhalation ou par contact cutané. En effet, les valeurs d’éthanolémie estimées pour les situations professionnelles les plus exposantes ne sont pas discernables de l’éthanolémie basale (présent naturellement dans l’organisme en dehors de toute ingestion d’éthanol).

Évaluation des risques pour la population générale

Parmi les activités courantes les plus exposantes, à court terme, les experts ont identifié en premier lieu l’utilisation de produits hydro-alcooliques et de produits cosmétiques. Elles conduisent à des valeurs maximales d'exposition estimées respectivement à 758 et 230 mg.m-3.

L'utilisation de produits ménagers, d'une cheminée à l'éthanol ou le remplissage d'un réservoir automobile d'agrocarburant, entrainent des expositions plus faibles à l'éthanol.

Le cumul de l’ensemble de ces expositions entrainerait une éthanolémie maximale de près de 0,9 mg.L-1 (soit près de 50 fois moins que le seuil fixé par le code de la route).

L'application de vernis au tampon serait l’activité qui expose le plus à l'éthanol parmi les scénarios envisagés. En effet, les concentrations d'exposition maximale modélisées seraient comprises entre 1450 et 2500 mg.m-3. Cette exposition entraînerait une éthanolémie comprise entre 5 et 9 mg.L-1.

L’ensemble des valeurs d’éthanolémie présentées ci-dessus sont inférieures aux éthanolémies rapportées pour les premiers effets aigus connus de l'éthanol (effets neurotoxiques), observés entre 100 et 200 mg.L-1.

Aussi, aucun excès de risque ne peut être mis en évidence dans le cas d’une exposition à l’éthanol à court terme de la population générale.

Les niveaux d’exposition chronique de la population générale à l’éthanol sont estimés, dans l’air intérieur, entre 0,05 et 0,1 mg.m-3, avec un maximum de 2 mg.m-3. Les concentrations en éthanol dans les environnements extérieurs sont dix fois plus faibles qu’à l’intérieur des logements.

L'éthanolémie induite par une exposition chronique à l’éthanol dans l'air des logements est si faible qu’aucun risque sanitaire (cancérogène ou sur le développement) n’est attendu pour la population générale exposée par inhalation à l’éthanol.


Identification des possibilités de substitution

Les possibilités de substituer l'éthanol dans les produits de consommation courante ont été renseignées pour les produits cosmétiques et les produits de nettoyage et des désinfectants. Les informations recueillies en 2008 confirment que l'éthanol est avant tout utilisé comme un produit de substitution d'autres agents chimiques avérés plus dangereux que l’éthanol. Dans le cas particulier des compositions parfumantes, la substitution de l'éthanol a été envisagée, mais s'est montrée non concluante pour les fabricants.

Recommandations de l'Agence


Au vu de ces travaux, l’Agence recommande :
Pour la prévention des risques en milieu professionnel

le renforcement de l’application des mesures de prévention, sur la base de la réglementation de la prévention des risques chimiques applicable à l’éthanol ;l’actualisation de la classification des dangers de l’éthanol selon les procédures en vigueur ;
le ré examen des valeurs limites d’exposition professionnelle de l’éthanol, au regard des connaissances scientifiques acquises depuis 1982, en visant à mieux protéger d’éventuels effets toxiques aigus (irritation des muqueuses oculaires et respiratoires, céphalées, sensations de fatigue, de vertige, etc.) qui constituent également des facteurs potentiels d’accident sur les lieux de travail ; l’amélioration de la connaissance des expositions professionnelles à l’éthanol, en développant notamment les campagnes de mesures individuelles auprès des producteurs d'éthanol brut et dans le secteur de la vinification.

Pour la prévention des risques de la population générale

la prise de précautions, lors de l’utilisation de tout produit de bricolage contenant des substances volatiles, telles que l'application de ces produits dans un endroit convenablement ventilé et le cas échéant, le port d'un appareil de protection respiratoire adapté.

Pour l’amélioration des connaissances scientifiques

la poursuite de l'acquisition des connaissances des effets chroniques et à faible dose de l’éthanol, afin de disposer de données adaptées pour construire des valeurs toxicologiques de référence (VTR) par inhalation et de documenter l’éthanolémie basale dans la population française ;
l’utilisation de données expérimentales relatives à l'éthanolémie résultant d'expositions par inhalation afin d’affiner le modèle toxicocinétique à base physiologique existant (étude en cours financée par l'Anses).

Source: http://www.anses.fr/fr/content/evaluation-des-risques-li%C3%A9s-%C3%A0-l%E2%80%99%C3%A9thanol